Quand on fait une prépa bio, on ingurgite une quantité de connaissances en tout genre, surtout en bio (animale, végétale, cellulaire, génétique et compagnie). Normal.
Mais on bouffe aussi de la géol. la tectonique des plaques, les cristaux, les failles normales et inverses, les cuestas, et les reliefs karstiques. Et pleins d'autres trucs que je me suis empressée d'oublier.
Et puis le phénomène d'érosion.
La mer qui, vague après vague, arrache des petits morceaux de roche, transforme les blocs rocheux en cailloux.
Vague après vague, le cailloux s'arrondit, se polit, devient plus petit...et s'use encore et encore et encore jusqu'à devenir un petit grain de sable, insignifiant, perdu dans l'immensité de la plage. (j'invente, hein, si ça se trouve, c'est pas du tout comme çà que ça fait, j'ai toujours été nulle en géol).
Aujourd'hui je me sens comme ce galet...usée par leurs demandes incessantes qui reviennent en vagues, usée par ces gestes du quotidien répétés sans cesse en râlant chaque jour un peu plus (encore une culotte qui traine! éteigniez la lumière, berdol! à table, range tes chaussures! qui n'a pas ramassé ce foutu légo qui vient de me défoncer le pied???).
Leurs sollicitations permanentes sont comme le ressac de la mer (sur la mère...) elles ne s'arrêtent jamais, et m'usent chaque jour un peu plus.
Je me sens devenir grain de sable...et pourtant je dois encore soutenir l'édifice. Je suis le pilier de cette famille, paraît il. Un pilier en sable, j'aimerais bien voir ça, tient.
Mais je n'ai pas le droit de faillir; je dois trouver l'ingrédient qui transforme le sable en ciment...par exemple:
Un bol d'air, une soirée entre copines, un WE en amoureux, un café en tête à tête avec moi même...mais ce peut être aussi un de ces WE dont on n'attendait pas grand chose, qui se revèle être un WE pépite, avec des gens formidables. Une bouffée d'oxygène passée à
Le retour est difficile, bien sûr...mais sans aucun doute, ces moments là, ces parenthèses dans le quotidien, ils donnent du souffle et permettent de se libérer; ils m'aident à tenir debout, à continuer d'avancer, à supporter les cris, les mots dans le cahier, les dentifrices pas rebouchés...et aussi ces putain de culottes qui trainent par terre!!!
Alors vive les bulles (d'oxygène bien sûr)
géologiquement c'est parfait !! t'as de beaux restes ! Et si tu continues le raisonnement, tu sais que le sable devient grès, c'est à dire une des roches les plus résistantes qui soit! parce que chaque petit grain a appris à se cimenter avec ses voisins et ainsi construire un bel édifice solide. Avec, on peut faire de bons piliers, des meules bien aiguisées (d'ou le mot "molasse" = "meulasse"), et d'autre beaux complexes aussi fous que les poudingues ... La vie d'un galet est donc sans fin, tu as atteint l'immortalité !!
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